Focus sur notre préparateur physique adjoint D2F, Maxime Mercier

Peux-tu te présenter ainsi que ton rôle dans la structure ?

Je me présente, je m’appelle Maxime MERCIER, je viens d’un petit village situé en périphérie de Châteauroux, dans le département de l’Indre.

J’ai suivi un parcours scolaire normal, jusqu’au lycée où j’ai obtenu mon Bac S option sport. Je me suis ensuite dirigé vers une licence STAPS entraînement sportif à Orléans que j’ai obtenu en 2019. Actuellement je suis en Master préparation physique à l’Université de Dijon où je suis les cours par correspondance.

Explique-nous ton parcours ?

En ce qui concerne, mon parcours au niveau de l’entraînement, cela fait maintenant 7 ans que j’ai commencé à prendre en charge des équipes. J’ai commencé dans mon club à l’AS Ardentes quand j’avais 16 ans, où j’étais éducateur des U9 durant une année et ensuite des U11 pendant 2 ans. Par la suite, j’ai changé de club par rapport à mes études, puisque les barèmes STAPS tenaient compte du niveau de pratique, il a donc fallu que j’aille jouer dans un club de niveau régional pour avoir une meilleure note. J’ai donc pris en charge une équipe U11 encore une fois avant d’avoir lors de la deuxième saison l’équipe U15 du club. Lors de cette dernière saison je m’étais inscrit en formation BMF, que j’ai obtenu à la fin de saison en juin 2019.

Suite à l’obtention de ma Licence et de mon BMF, j’ai donc postulé dans le club professionnel le plus proche de chez moi qui était donc la Berrichonne de Châteauroux, pour intervenir sur la préparation physique au centre de formation. Ma candidature avait été retenue, puis étant donné que j’avais mon BMF le club m’avait aussi proposé de prendre en charge l’équipe seniors R1 Féminine. Proposition que j’avais alors accepté. 

Ma saison à la Berrichonne s’est plutôt bien déroulée malgré un arrêt des championnats à cause de la crise sanitaire, puisque les U17 Nationaux ont terminé la saison 3ème derrière des clubs comme Rennes et Nantes, et les 19 Nationaux 5ème derrière, Rennes, Bordeaux, Nantes et Angers. Les U19 ont aussi fait un parcours en GAMBARDELLA jamais réalisé au club puisqu’ils avaient atteint les quarts de finale mais on ne saura jamais jusqu’où ils auraient pu aller…

Pour ce qui est des féminines, la saison s’était bien déroulée aussi. Nous avions fini 6ème au classement malgré que je reste sur ma faim à cause de l’arrêt des championnats, puisque je suis persuadé qu’on aurait pu terminer cette saison dans les 4 premiers. Cependant, les filles avaient réalisé un bon parcours en Coupe de France, puisqu’elles avaient atteint les 32ème de finale ce qui n’avait jamais été fait au club. C’est face à Yzeure, club de D2F, que nous nous étions fait éliminer.

Comment es-tu venu à l’USO ?

Ma venue à l’USO s’est faite par le plus grand des hasards, étant donné que j’attache beaucoup d’importance à la loyauté, il ne m’était pas venu à l’idée de contacter un autre club avant la fin de mon contrat avec la Berrichonne. Durant le confinement, j’ai reçu un appel téléphonique de Farid KEBSI, qui suite à du « bouche à oreille » m’a sollicité pour rejoindre la structure de l’US Orléans, et m’inclure dans leur projet. L’offre était intéressante, mais personnellement il fallait d’abord que je sois fixé avec la Berrichonne avant d’accepter un poste ailleurs. Suite à plusieurs appels et des propositions moins intéressantes de la part de la Berrichonne, j’ai donc choisi de rejoindre l’USO qui en plus d’avoir un projet qui m’intéressait, affichait l’envie de travailler avec moi.

Je suis donc arrivé à l’USO en tant que préparateur physique adjoint de la D2 Féminine, puis Farid m’a proposé de prendre en charge l’équipe réserve qui évolue en R1, offre que j’ai aussi accepté puisqu’elle me permettait d’allier les deux casquettes et donc de continuer mes deux parcours simultanément. De plus, l’avantage était de pouvoir avoir un lien entre la réserve et l’équipe première.  

Comment s’est passée ton intégration ?

Mon intégration au sein du staff s’est très bien passée, et ils ont su me mettre à l’aise directement, c’est aussi pour cela que tout se passe bien pour nous jusqu’à maintenant en Championnat. Tout le staff est concerné et impliqué dans le projet du club et tout le monde tire dans le même sens afin d’obtenir le meilleur des filles, mais aussi les emmener le plus haut possible. Pour ce qui est de mon intégration avec le groupe, je pense qu’elle s’est faite assez rapidement, et aussi bien qu’avec le staff.

Comment travailles-tu avec les joueuses ? Quelles sont tes méthodes ? Est-ce que ça se passe bien ? Les joueuses progressent ? Quelle est ta semaine type ?

Les méthodes de travail que nous adoptons avec le staff sont organisées en fonction des compétences de chacun, Karim et moi sommes donc axés sur les capacités athlétiques, nous organisons donc la charge de travail sur la semaine, ainsi que les charges quotidiennes.

Depuis ce début de saison, on a pu remarquer que les joueuses ont beaucoup progressé et sur tous les points aussi bien athlétiquement, que sur le plan footballistique. Par exemple suite au test Vameval effectué en juillet à la reprise, toutes les joueuses ont augmenté leur VMA de 2 paliers minimum, jusqu’à 4 pour certaines. Bien sûr il faut garder en tête que le COVID, a son influence aussi puisqu’à la reprise certaines n’étaient pas forcément en forme. Mais il faut tout de même retenir le travail des filles.

De plus, « grâce » au COVID, nous avons donc pu mettre en place un suivi plus individualisé des joueuses, avec des programmes spécifiques à chacune en fonction de leur besoin. Cette semaine, on a pu remarquer en comparant les résultats des tests isocinétiques effectués en début de saison et, ce mardi, que toutes les joueuses ont eu un gain de force net.

Ma semaine type est partagée entre le travail au collège et le travail au club, puisque je suis surveillant à côté. Il m’arrive d’enchaîner ma journée au collège avec l’entraînement ensuite, et lorsque je suis en repos au collège on en profite pour doubler les séances sur la journée, avec une séance en salle de musculation et une séance terrain, ou bien parfois des séances spécifiques par groupe sur du travail de vitesse, survitesse ou bien encore explosivité sur le terrain afin de réaliser un transfert entre le travail musculaire et l’adaptation de ce travail à l’activité football.

Aujourd’hui, même avec cette conjoncture, nous avons réussi à mettre en place un fonctionnement optimal, qui permet d’arriver à 7 séances par semaine, les filles ont donc gardé un bon rythme et nous le constaterons lors de la reprise, puisqu’à ce jour c’est difficile de pouvoir se jauger étant donné que nous ne pouvons pas faire de matchs amicaux, mais nul doute que les filles feront le nécessaire pour atteindre nos objectifs.

Aujourd’hui, comment ça se passe avec les conditions actuelles, comment travailles-tu ? Est-ce que ça a changé des choses ? De ton côté, la motivation est-elle toujours présente ? Et les joueuses, est-ce que tu ressens un changement à ce niveau-là ?

De mon côté cette situation ne m’a pas réellement affecté, la motivation, et l’envie de travailler sont toujours présentes chaque jour, et je pense que c’est surtout à nous, le staff d’insuffler cette envie tous les jours aux joueuses, pour qu’elles continuent de travailler dur pour que lors de la reprise nous puissions atteindre nos objectifs.

Cependant, on ressent justement chez les filles cette frustration du fait du manque de compétition, ou cette légère baisse de moral par moment que nous devons aussi gérer puisque la fatigue s’accumule. Nous leurs avons laissé très peu de repos à la trêve, seulement 7 jours, et pour certaines le repos d’une journée en semaine ne leur permettent pas toujours de rentrer se ressourcer en famille, et il est impossible d’être performant lorsque psychologiquement la tête ne suit plus. Il faut donc qu’on s’adapte en fonction du ressenti et c’est pour ça que cette semaine nous avons prévu un stage qui nous sortira du contexte et où nous effectuerons qu’un seul entraînement, avec d’autres activités. Et sur la semaine suivante nous avons prévu de laisser 3 jours aux filles pour qu’elles puissent récupérer et rentrer chez elle.

Un  mot pour finir ?

Pour finir, je pense qu’il faut mettre à l’honneur le travail fourni par l’ensemble des filles, c’est un plaisir chaque jour de venir travailler avec elles, même si parfois il arrive qu’elles ne soient pas dans un bon jour, elles ont quand même le mérite de travailler rigoureusement et c’est ce qui nous amènera à atteindre notre objectif.

« Il n’y a que dans le dictionnaire que le mot réussite vient avant le mot travail »